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La pêche au brochet

Plusieurs espèces de brochets vivent autour du Val à l’âne. La plus commune et la plus facile à attraper est le grand brochet. C’est une pêche facile et les grosses prises ne sont pas rares.

Article mis en ligne le 7 janvier 2016
dernière modification le 3 novembre 2021

 Les brochets du Québec

Cinq espèces d’ésocidés vivent au Québec, il y en a 6 dans le monde ! Le brochet d’Amérique, le brochet vermiculé, le brochet maillé, le grand brochet et l’énorme maskinongé sont les hôtes de nos lacs et cours d’eau. De l’estuaire du St-Laurent, en passant par les lacs, étangs, rivières, fleuves, le brochet se rencontre dans des habitats très variés. Les trois espèces les plus petites se rencontrent uniquement au sud du Québec. Le grand brochet, par contre, peuple la totalité du Québec jusque dans le Grand Nord, on le retrouve également en Europe et en Eurasie.

Seul, les deux plus grandes de ces cinq espèces peuplent les cours d’eau du Pontiac à savoir le grand brochet et le Maskinongé.
Toutes les espèces de brochet sont des prédateurs qui se nourrissent essentiellement de poissons, mais qui ne négligent pas à l’occasion de croquer un caneton ou un rat musqué... Taillé pour la course, leur corps fuselé est étudié pour la chasse à l’affût. Immobile, le brochet guette puis fond sur sa proie à une vitesse stupéfiante qui laisse peu de chance de fuite à sa proie. Généralement, on le trouve dans les zones herbeuses ou près d’obstacles immergés.

 Le grand brochet, Esox lucius

Le brochet, grand brochet, brochet du nord, sous ces appellations se cachent l’espèce de brochet la plus commune dans le monde. Amérique, Europe, Asie hébergent ce poisson connu de tous les pêcheurs sportifs. Hélas, la pollution, la destruction des frayères, la surpêche en réduit l’habitat tous les ans un peu plus.
Il y a 20 ans, le Pontiac, abritait des populations de brochets importantes et les brochets trophées étaient courants. Depuis, ça a bien changé et maintenant pour faire du brochet, il faut être tenace. On le pêche aussi bien en eau peu profonde à végétation dense, dans les grandes baies herbeuses que dans les sombres profondeurs où il aime se retirer lors des grandes chaleurs. Une espèce courante dans la région est nommée le brochet bleu et se reconnaît par son absence de taches pâles. Il est de couleur qui oscille de l’argent à bleu.
La fraie a lieu après la fonte des neiges, une femelle pouvant pondre jusqu’à 600 000 œufs. Il n’atteint sa maturité sexuelle entre 2 et 6 ans selon le sexe et le climat et ils peuvent vivre jusqu’à 25 ans. Pour reconnaître à coup sûr un brochet, deux signes ne trompent pas : sa robe est sombre, souvent verdâtre avec des tâches claires et sous sa mâchoire, on compte 5 pores de chaque côté (le maskinongé en a 6 à 9 et les autres brochets 4)

 La pêche :

Les lisières d’herbier, les contours d’îles, les structures immergées, les embouchures de ruisseaux, de rivières, les arbres morts, les cabanes à castor devront être systématiquement explorés avec votre leurre. Une canne à lancer léger mais rigide de 2 mètres est un bon choix. De nombreux pêcheurs préfèrent utiliser un moulinet à lancer lourd (tambour tournant), mais je reste un inconditionnel du moulinet à tambour fixe. Le nombre de leurres utilisés pour le brochet est incroyablement important. Il va de la cuillère tournante à la cuillère ondulante, du poisson-nageur au jig, en passant par les leurres de surface comme les Buzzbait.

Personnellement, j’utilise avec succès tout un arsenal de cuillères ondulantes de formes et de couleurs variées en fonction du temps et de la couleur de l’eau. Lorsque rien ne marche, je sors mes cuillères tournantes, jigs, spinnerbaits, poissons-nageurs et autres.

Mais quand j’ai le temps, je m’installe tranquillement dans un lieu où j’ai repéré un monstre avec un bon vif... La pêche à la traîne est également productive, mais beaucoup moins amusante, je la pratique essentiellement lors des liaisons entre deux coins de pêche.

Par les belles journées chaudes et calmes de l’été indien, vous ferez certainement des malheurs. C’est à ce moment que l’on a le plus de chance d’attraper un brochet de forte taille.

Souvent, lors de mes déplacements j’ai dans le coffre de mon véhicule un lancer et quelques cuillères ondulantes. Je m’arrête et donne quelques coups au hasard de mes déplacements. Généralement, il faut moins de 5 minutes pour capturer un brochet... que je remets à l’eau. La majorité font entre 50 et 60 cm, mais les prises de 80 à 90 centimètres sont fréquentes surtout en bateau.

 Records :

  • 1m31 et 20.9 kg dans l’état de New York, au réservoir Scananga en 1940
  • 25 kg en Allemagne (1896)
  • 1m37 en Alaska (1994)

 La pêche du grand brochet autour du Val à l’âne

Du quai du Val à l’âne, à la cuillère, au vif, nous avons fait de belles pêches de brochets dont certain avoisinent le mètre. Nous préférons le pêcher en automne jusqu’aux premiers frimas de l’hiver. La meilleure saison se situant après la chute des feuilles. C’est à ce moment qu’il est plus facile de leurrer les plus gros...

Mais la pêche du brochet peut se pratiquer avec un égal succès toute l’année.

  • L’ouverture au printemps est souvent une période de pêche miraculeuse... Nous avons des souvenirs de pêches épuisantes où à chaque coup de cuillère ou presque, nous ramenions un brochet ! Ce n’est pas le cas tous les ans, les conditions météo, les hauteurs d’eaux, les crues de printemps influent beaucoup sur les résultats de la pêche à l’ouverture.
  • L’été, le brochet reste très actif dans les baies herbeuses, à proximité des tributaires et prés des structures sous-marines. Les phénomènes de la météo influent sur ses périodes actives et pour ceux qui savent décrypter les signes du ciel et leur influence sur les écosystèmes aquatiques, il est rare de revenir bredouille.
  • L’automne est sans aucun doute la saison de choix pour tout pêcheur. D’abord parce que c’est beau ! Les paysages sont magnifiques, les températures douces et les poissons font bombances avant l’hiver perdant leur prudence. C’est la meilleure saison pour capturer le mythique Maskinongé, un brochet géant qui hante nos eaux.
  • L’hiver est la saison de la pêche blanche, la pêche sous la glace. Il y a de nombreuses baies où on peut y pêcher le brochet tout autour du Val à l’âne.

 La meilleure saison pour la pêche du brochet et du maskinongé

Avant l’arrivée de l’hiver et des frimas, l’automne est la saison où les grands carnassiers font bombance, perdant leur légendaire prudence. Le brochet se laisse attraper facilement et les quotas sont vite atteint par des poissons de taille plus que respectable assez souvent. Les rivières sont désertées par les nombreux plaisanciers de la période estivale et seul quelques rares pêcheurs partent affronter des conditions climatiques parfois difficiles pour se mesurer aux plus grands des brochets, le mythique maskinongé.

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