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Montée de rivière en canoë

Pendant des millénaires, les indiens puis les coureurs de bois, les explorateurs ont remontés les cours d’eaux en Canoë, pirogues...

Article mis en ligne le 2 septembre 2013
dernière modification le 3 novembre 2021

Depuis la nuit des temps, les cours d’eau ont été utilisés pour se déplacer dans les deux sens.
Il n’y avait pas de descentes sans montées et inversement.
Lorsque les premiers explorateurs, les coureurs de bois, voyageurs sont arrivés, pour s’enfoncer dans les terres, ils n’avaient d’autres choix que de remonter les fleuves et rivières.
Puis le chemin de fer, les routes, ont changé notre mode de vie et ces voies de communication ont été oubliées.
Maintenant, faire du canoë, du kayak est devenu un sport et la majorité des pratiquants ne font que de la descente de rivière.

C’est bien dommage car la remontée est bien plus intéressante que la descente. Il faut utiliser tout un tas de techniques plus ou moins oubliées comme la cordelle, la perche ou le portage. Oubliée ? non pas vraiment. Dans certains pays, les villages ne sont accessibles que par les rivières et de lourdes pirogues remontent quotidiennement des rapides et des sauts périlleux comme en Guyane par exemple. Je l’ai pratiqué 10 ans durant en Amazonie et maintenant ici au Canada. Pourquoi dépenser une fortune en avion, en 4x4 pour se faire déposer en tête de rivière alors que l’on peut suivre les traces des Indiens et coureurs de bois qui utilisaient les rivières, les lacs pour se déplacer ?

Lorsque l’on monte un cours d’eau, on va plus lentement et on voit bien plus de choses.
On chemine à un rythme naturel, on se muscle, on apprend à mieux lire l’eau, les courants. Comme les efforts sont constants, on cherche à trouver les passages les plus faciles, les contrecourants qui nous seront favorables et à déjouer les pièges. On cherche les passages, on explore, on passe à la cordelle, à la perche, on fait parfois du portage.
On a un point de vue sur la rivière trés différent. On a les rapides face à soi. On les affronte les yeux dans les yeux. On peut voir toute leur puissance et leur beauté, se mesurer à leur force.
Celui qui ne fait que de la descente passe vite et se prive de bien des plaisirs.

Quelques techniques de passage de rapides en remontant :

 Le portage :

On vide le bateau, on porte matériel et bateau en amont du rapide sur son dos. C’est la même technique que pour la descente, mais dans l’autre sens !

 La cordelle :

Passage de saut à la cordelle avec un kayak Klepper

Lorsque le courant est trop violent et si la topographie du lieu le permet, on passe le saut à la cordelle.
On attache une corde à l’avant du bateau. On tire le canot avec une corde en le guidant dans le courant. Selon les endroits, on le tire à partir de la berge ou en étant dans l’eau. Parfois il faut le vider pour l’alléger.

Voici un exemple de passage de saut à la cordelle en Amazonie. Momo tire le bateau à partir de la berge. Elle va ainsi tirer le kayak d’expédition jusqu’en amont des rapides.

Passage de saut à la cordelle avec un kayak klepper

Le kayak d’expédition est lourdement chargé, le courant très fort. Le rapide est dangereux. Le seul endroit sécuritaire trouvé pour le franchir est un « bistouri », un petit canal naturel. Ce jour la , ça c’est mal passé. Les roches étaient glissantes, le courant était violent dans le bistouri qui s’élargissait par endroits. Le kayak s’est mis en travers, a entraîné Momo qui a été traînée sur des roches abrasives et il a redescendu le rapide, avec nous qui courrions derrière.... On a récupéré le kayak. Tout le chargement était bien attaché, on n’a rien perdu.

Passage de saut à la cordelle avec un kayak klepper

 Le pousser-tirer

Des bancs de sable qui affleurent, un courant fort, des roches ou galets, pas assez d’eau pour naviguer. On descend, on pousse, on tire le bateau jusqu’en amont de l’obstacle. Lorsque c’est une lourde pirogue ou un kayak bien chargé, ça peut être exténuant.

Passage de saut

 La perche.

Appelée Takari en Guyane, c’est une perche de bois qui était utilisée pour faire avancer le bateau en s’appuyant sur le fond avant l’invention du moteur. J’ai connu des Indiens, des Saramacas qui déplaçaient ainsi de lourdes pirogues. Ils utilisaient la pagaie en eau calme et profonde et la perche partout où c’était possible et pour franchir des rapides. Maintenant, les piroguiers l’utilisent toujours pour parer les obstacles, changer de direction.
Dans le marais poitevin, on utilise aussi une perche de saule pour déplacer les barques à fond plat. On la nomme pigouille.

Pour franchir des zones marécageuses, à forte végétation aquatique, du marais et pour ceux qui ont le coup de main, un petit rapide, la perche est indispensable. J’aime en avoir une au fond du canoë.


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