Bandeau
Nature Québec
Le blogue nature de Christian Voillemont

Au menu du blogue nature de Christian Voillemont : la nature du Québec au fil des saisons, aventures en Guyane, balades au Nunavik, expédition en kayak camping, matériel d’expédition, kayak pliant Klepper à voile, Passe-montagne mon Land Rover série 3, balade et pêche en canoë, camping, faune et flore, survie, vie sauvage, cuisine sauvage, vie en tipi et joie et bonne humeur !

Kayak camping en octobre au lac Dumont

Nous profitons des derniers beaux jours d’octobre pour partir explorer en Kayak camping le lac Dumont , joyau du patrimoine naturel, près d’Otterlake en Outaouais.

Article mis en ligne le 9 octobre 2015
dernière modification le 8 octobre 2023

 Le lac Dumont

Le lac Dumont est situé dans le territoire non organisé de Lac-Nilgaut et dans la municipalité d’Otter Lake. Il occupe une superficie de 124,61 km 2 . C’est un lac oligotrophe qui se trouve encore dans un état presque vierge. Il abrite de nombreuses baies, il est bordé de marais et parsemé de nombreuses îles. Au plus profond, il fait 125 mètres.

 L’accès au lac Dumont

Le chemin Picanoc mal entretenu étant fait de tôle ondulée ce qui est idéal pour casser les suspensions, silentblocs, les châssis et le dos, je décide de partir au lac Dumont par le chemin de la plage, sur la rive droite du lac.

On prend une carte, mon GPS, on file vers le lac...
Introuvable.
On est confronté à un réseau de pistes qui s’entrecroisent, impossible de trouver et de suivre la piste principale. On cherche. Une journée à errer de pistes en pistes sans croiser personne ! Un vrai labyrinthe. Les pistes ne sont ni sur mon GPS, ni sur ma carte... On fait demi tour, on rentre... et on repars par l’autre coté du lac. On a vu quelques beaux lacs, la Picanoc et des pistes aménagées à coup de bull comme les pistes d’Amazonie, très loin des bucoliques pistes forestières que j’affectionne.

On prend donc le chemin Picanoc, une vrai torture. Je roule à 25 km/h essayant d’éviter les trous, les pierres, les ondulations destructrices... Même si mon Land est indestructible, je souffre pour lui...

On croise quelques pickup qui roulent à vive allure... sans ménager leur mécanique.

On arrive enfin a l’endroit où je veux installer mon camp. On a la désagréable surprise de trouver les arbres marqués. Ce lieu magnifique et sauvage va être transformé en rampe de mise à l’eau et parking et va perdre toute sa beauté.
C est le progrès !

 Premier jour de navigation : soleil, beau temps.

Une fois le camp de base installé, nous sommes partis à la découverte de la Baie à la truite. Nous avons exploré un marais, admirant la richesse des écosystèmes, navigué d’îles en îles, observant une petite colonie de cormorans, nous nous sommes faufilés dans d’étroits passages rocheux, fait des haltes sur des plages, observé des traces d’ours, de loups et d’une foule d’animaux divers... ça grouille de vie. Rentré au bivouac, nous avons cuisiné notre fameux corned-beef aux pommes avec une bonne plâtrée de lentilles et écouté le chant des huards.
Notre première nuit de camping fut agréablement chaude et douce.

 Deuxièmes jour : soleil puis vents violents

Apres un petit déjeuné copieux avec des galettes cuites au feu de bois, nous sommes parti avec la ferme intention de navigue jusqu’au lac principal 10 km plus loin... Il faisait beau, nous avons été d’îles en îles, explorant baies et plages, observant une colonie de huards. L’un deux à dans. pour nous, chanté un opéra ballet digne de Rameaux. Merveilleux. Du bonheur à l’état pur.

Nous avons fait un arrêt casse croute sur une plage. Au moment de repartir, le vent c’est levé, il nous a poussé jusque à notre destination. Nous faisions par moment du surf sur les vagues !

Nous sommes arrivé au bout du lac, sur la plage immense qui a rendu ce lac célèbre. En été des fêtes s’y tiennent, des campeurs s’y chamaillent et cela fini parfois mal... à tel point que la sureté du Québec a du plusieurs fois intervenir et qu’il a été envisagé d’y fermer l’accès. Il y avait des flaques d’huile lors de notre passage et j’y ai déjà vu des déchets... Il n’y avait personne mais la plage était labourée de traces de quads. Ce lieu est d’une beauté remarquable, il côtoie des écosystèmes d’une richesse importante et mériterait plus de respect.
En trois jours de navigation, on a juste trouvé trois déchets sur une autre plage. Le lac est d’une pureté et d’une propreté rare de nos jours. C’est un trésor à préserver.

Le retour fut difficile. Vent de travers et houle de travers au début, puis vent de face violent, vagues... avancer fût une lutte de tous les instants. Par moment les rafales étaient si fortes que nous faisions du surplace.
Deux options s’offraient à nous, raser les bord, il y avait moins de vagues, moins de vent mais des rochers parfois invisibles, des bois que nous pouvions heurter et cela rallongeait de beaucoup le trajet ou alors sauter d’îles en îles avec des zones moins venteuses pres des îles et des zones de forts vents. C’est cette option que nous avons choisie.
il a fallu pousser fort sur les pagaies, arrivé au camp, nous étions vermoulu...
La soirée fût fraîche, la nuit la température a descendue à 3 degrés.

 Troisième jour, soleil, beau temps

Après avoir été réveillé par un vison, nous sommes parti faire un tour pour saluer une dernière fois le lac. Nous avons fait le tour de certaines îles, regardé les couleurs qui sont plus belles chaque jour, fait un arrêt sur une plage et nous sommes rentrés, avons remballé le camp et nous sommes rentré. Le chemin Picanoc était encore plus mauvais au retour qu’à l’aller...

 La sortie en vidéo

 Conclusion

Ce lac est un vrai paradis pour le kayakiste amoureux de la nature qui veux découvrir de riches écosystèmes dans une nature préservée. Nous y avons vu personne mais nous préférons fréquenter les lacs trop facile d’accès dans des moments où plus personne n’y va...

 Carte

 Photos

 Diaporama


Actualités

Première tempête de neige de l’hiver

Le 14 décembre, il fait doux, il pleut. Un déluge !

La soirée arrive, il (…)

Chasse-moustique naturel, les têtards !

Il y a une dizaine d’années, nous avons approfondi un petit marais qui (…)

Mai 2019, inondations, marmottes, froid, arrivée des oiseaux migrateurs

En mai les premières fleurs arrivent, Érythrone d’Amérique, trilles, (…)

Avril 2019, dindons, grues, cerf de Virginie ...

Ce mois d’avril 2019 sera dans les annales.

L’hiver ne finissait pas ! (…)